Le Pouvoir Des Prêtres
Le Karma
Le Karma n’est pas, comme parfois interprété, la seule bonne volonté du dieu ou une mesure de dévotion, mais plutôt une force et une forme d’énergie.
Il provient du Nayrakis*, l’aspect spirituel et régulé de la création et donc directement de Los ; le Karma, inonde la cinquième sphère, Alvéran, le monde des dieux, peut être considéré comme une représentation simplifiée du pur Nayrakis comme l’Energie Vitale est une représentation simplifiée du Sikaryan, la force créatrice physique naturelle.
Mais « représentation simplifiée » n’est valable que d’un point de vue très philosophique, car le karma est une énergie extrêmement fine, une force subtile et puissante à la fois. Elle n’est en aucun cas, une force grossière que l’on peut modeler ou connaitre auxquelles appartiennent les forces astrales élémentaires : Aucune magie ne peut influencer l’activité divine ou un miracle ou donner des renseignements sur l’essence des mortels ou sur le pouvoir karmatique d’un Prêtre. Pour le simple mortel, le Karma est insaisissable et requière un rituel particulier, le dévouement d’un Prêtre pour son dieu qui change son esprit et son âme de mortel afin qu’il puisse sentir et utilisé la force du Karma.
Le Karma est dirigé et contrôlé par les dieux et leurs semblables, mais non créé par eux. Seulement « les douze Alvéraniens » semblent posséder des réserves inépuisables de Karma qu’ils distribuent à leurs serviteurs Dériens ; Les demi-dieux de la sixième sphère possèdent apparemment leurs propres réserves de Karma, conséquentes mais toutefois limitées, si bien qu’ils l’utilisent avec parcimonie et nomment ainsi moins de Prêtre.
* Le Nayrakis est l'esprit même de Los tandis que le Sykarian est la force vitale restante de Sumu.
L’Ordination du Prêtre
Le rituel fondamental de chaque église est l’ordination du Prêtre : Dans le cadre de cette cérémonie (Liturgie Ordination p104 AG), pour laquelle chaque église utilise ses symboles, le novice est placé dans un état second où la présence divine l’inonde et l’éprouve, son esprit et son âme sont alors transformés : Il sera en mesure, à l’avenir, de porter en lui une petite partie de l’énergie divine et de réarranger le monde selon les préceptes de son dieu avec ce Karma.
Parce que c’est le sens propre de la prêtrise : Il est naturellement dans leur intérêt d’adopter une vie basée sur les enseignements divins et de propager la croyance* en la puissance du dieu et dans le sens de ses principes. Mais cela est surtout la mission des frères et sœurs des monastères ainsi que des gens d’église non Prêtre qui répandent la croyance. La mission réelle des Prêtres est de protéger les intérêts et principes de leur dieu sur Dère à l’aide de leur Karma. Que ce soit pour redorer l’éclat d’une de ses maisons et la défendre contre toutes forces hostiles ou que ce soit en parcourant le monde pour y défendre les intérêts de l’ordre divin : Le dieu accepte, dans ce but, de les doter d’une infime part de sa puissance.
* la foi est une notion étrangère à la religion Aventurienne.
La Connaissance des Liturgies et Karma
La connaissance des prières correctes, notamment celles correspondantes aux principes de la déité, est déterminée par la valeur de Connaissance des Liturgies (de la déité respective). Nous raccourcissons 'Connaissance des Liturgies' en 'CL', 'Valeur de Connaissance des Liturgies' en 'VCL', 'Points de Connaissance des Liturgies' en 'PTCL' et 'Points de Connaissance des Liturgies restant après une épreuve' en 'PTCL*'.
La Connaissance des Liturgies est un don, donc une Aptitude à disposition de quelques personnes disposant de capacités particulières (comme les Prêtres) et qui peut être augmenté à la création du héros en utilisant la colonne E du TCA et au cours du jeu en utilisant la colonne G. L'augmentation de Connaissance des Liturgies nécessite un maître d'instruction ou une expérience spéciale. L'acquisition d'une deuxième Connaissance de Liturgies (d'un autre dieu) est possible mais toutefois extrêmement rare : Cela demande une deuxième consécration (correct: une nouvelle consécration tardive) qui signifie l'éloignement de la croyance précédente. Cette deuxième consécration amène une perte de 7 points sur l'ancienne VCL, de plus le héros ne pourra plus jamais l'augmenter.
La VCL est généralement utilisée pour toutes les épreuves qui nécessitent l'implication de l'Energie Karmique et généralement comme une valeur de compensation à une épreuve de Miracle (voir plus bas).
Par l'Ordination (et la formation), tous les Prêtres reçoivent une valeur fondamentale de 3 points dans leur CL respectif; quelques cultes possèdent une valeur plus élevée au départ. En termes de jeu, cela veut dire que le Prêtre est en mesure de produire des Miracles, de célébrer des Liturgies en attirant l'attention de "sa" déité sur lui afin qu'il dispose de sa nature même, de réaliser les rites et prières et de faire couler l'Energie Karmique.
Un Prêtre d'une déité d'Alveran reçoit 24 PK avec l'Ordination, un Prêtre d'une dévotion différente reçoit 12 PK.
Régénération du Karma
Le Karma est un don de la déité, à un représentant mortel, il ne tire pas cette force de l'énergie qui l'entoure comme pour l'Energie Astrale. C'est pourquoi, seule la déité elle-même peut remplacer les PK du Prêtre, aussi le consacré doit toujours s'efforcer d'employer ce don divin en harmonie avec les principes de sa déité.
Un Prêtre récupère du Karma s'il concentre intensément son corps et son esprit sur les principes de sa déité : Pour 8 heures de méditation et de prières (le plus sans interruption possible), le Prêtre peut effectuer une épreuve de Miracle, il reçoit les PTCL* en points de Karma. Les modificateurs sur les épreuves de Miracle sont donnés plus loin, mais l'on peut d'ors et déjà dire que des bonus et malus peuvent intervenir en fonction de l'endroit et du moment de cette méditation : Dans un temple ou pendant un jour de fête, on est mieux disposé à méditer que dans le quotidien habituel quelque part dans le brousse ou avec des doutes au cœur. A cela s'ajoute un supplément qui dépend, à quand remonte la dernière médiation : +12/+8/+4/0 pour 1Jour/2Jours/1Semaine/1Mois.
Donc contrairement à l'utilisation même du Karma par ses Prêtres, une déité a la main mise sur sa régénération. Cependant, la déité met à disposition ces Points de Karma afin que ses Prêtres agissent dans le sens de ses principes divins. Si le Prêtre gaspille son pouvoir dans des absurdités ou même dans des actions contre le principe de sa déité, celle-ci peut refuser de régénérer son Karma, jusqu'à ce que le Prêtre ai fait pénitence.
En bref, la déité fournit une nouvelle force au Prêtre que si elle pense que son serviteur s'est employé de tout son cœur dans ses intérêts et a utilisé son Karma judicieusement et de façon constructive (décision du MJ). Une déité ne fera pas échouer un serviteur non assidu à ses principes mais ne lui transmettra plus d'étincelle divine pour régénérer son Karma.
Méditation
On ne doit pas représenter la méditation comme une action de calme, assis et muet. En effet, pour beaucoup de Prêtres de Rondra, c'est un kata qui est effectué, certains Prêtres d'Hésinde méditent sur la façon de résoudre des tâches mathématiques complexes de tête et les méditations de l'église de Rahja ressemblent plus à des actes de sensualité corporels (chez les Prêtres Achazs d'H'Ranga, les victimes complaisantes sont liées à la 'méditation'). Même dans l'église de Boron, la méditation se résume à un sommeil reposant (ce sommeil n'est pas récupérateur en EV).
Augmentation des Points de Karma de base
Jusqu'ici, on parlait de régénération des points de Karma utilisés jusqu'à la valeur de base maximum. Pour augmenter cette valeur de base, un Prêtre doit essayer de s'approcher encore plus de son dieu. Ceci est réalisable par une méditation extrême qui dure au moins deux semaines (voir Cap.Spec.Presbitérale : Quête Karmale).
Le dieu peut décider pour toutes sortes de raisons divines d'élargir le maximum de Points de Karma de son Prêtre, celui-ci peut ainsi "acheter" un nombre de Points de Karma équivalant à son Intuition dans la colonne F du TCA.
L'Epreuve de Miracle
Pour transformer le Karma en effet divin agréable (exclu, l'intervention direct et extrêmement rare de la déité) une épreuve de Miracle de la part du Prêtre est toujours nécessaire. Cette épreuve est lancée sous les Attributs Principaux Courage, Intuition, Charisme. Elle sert à harmoniser l'esprit du Prêtre avec la nature de sa déité et lui permet ainsi d’utiliser le Karma qui sommeille en lui afin qu’il produise ses effets miraculeux dans le monde des mortels.
La connaissance et l'application des rites harmonieux nécessaires à l'utilisation du Karma sont représentées par la Connaissance des Liturgies, si bien que cette valeur sert à compenser les épreuves de Miracles. Comme chaque épreuve d’Aptitude ou de Formule, l'épreuve de Miracle est modifiée par des ajustements en fonction de la situation et de l'environnement. (voir plus bas pour les modificateurs en question).
Une Epreuve de Miracle manquée a pour conséquence de libérer inconsciemment du Karma, mais l’effet désiré n’est pas obtenu : les points de Karma perdus se montent lors d’un échec au nombre de points de Karma prévu/investi divisé par dix (arrondi au plus haut). Puisque le Karma est un aspect du Nayrakis, il ne peut provoquer d’effet chaotique mais seulement un accroissement de l’ordre, le maître décide si un effet spécial (mineur) se produit et quel genre d’effet. Ainsi une Liturgie de Praios ratée, qui devait bénir un serment peut provoquer pendant quelques instants de la lumière solaire. Les règles concernant les succès et échecs automatiques n'entrent pas en ligne de compte avec l'épreuve de Miracle.
Une tentative pour répétée immédiatement une Liturgie qui a échouée (dans un délai d'un TdJ) est compliquée de 3 points, à cause de la confiance en soi momentanément ébranlée.
Miracle
Avec ces prières, il s’agit de tenter de disposer pendant un cours instant de la nature divine afin de libérer dans un flamboiement soudain, une certaine quantité de Karma.
Le Prêtre investit 5 Points de Karma pour augmenter la valeur choisie, de 5 points plus la moitié des PTCL* d'une épreuve de Miracle.
Un Miracle peut augmenter la valeur d'un Attribut Principal ou d'une Aptitude du Prêtre (y compris les Dons) pour une action (c.-à-d. pour une unique épreuve d’Aptitude ou d'Attribut ou action de combat) afin de lui permettre de réaliser des actions "surhumaines" (augmentation de l'Attribut pour une épreuve d'Attribut et augmentation du PApt pour une épreuve d’Aptitude). Un Miracle n’exige que le temps nécessaire pour formuler la prière (habituellement, « [Déité] en moi, accorde moi… ») (en combat, cela signifie : 2 Actions). Ce Miracle sert à augmenter les compétences des mortels mentionnées ci-dessus mais non les Valeurs de Sorts, les Connaissances de Rituels et de Liturgies, l'EV et l'EA. Par contre, le Miracle peut servir à augmenter l'Endurance (jusqu'à ce qu'elle soit utilisée ou jusqu'à la prochaine phase de régénération de celle-ci).
L'épreuve de Miracle est non modifiée, s'il s'agit d’Aptitudes/Attributs qui sont liés à la nature de la déité (vous trouverez la liste sur la page dédiée). Elle est compliquée de 6 points pour des Aptitudes/Attributs pour lesquels la nature de la déité est neutre et compliquée de 18 points pour les Aptitudes/Attributs qui sont étrangers ou hostiles à la nature de la déité (la liste est également donnée dans chaque église). A cela il faut ajouter divers modificateurs (par exemple +4 pendant les jours du Sans Nom, voir plus bas).
Liturgie
Une Liturgie (plus rarement appelée : Prière de Rituel) est un rituel formel, avec lequel le Prêtre répand la puissance de son karma afin de disposer d’un aspect précis de sa divinité. A travers le karma, l’état d’une personne ou d’une zone est réorganisé pendant un moment et s’accorde à cet aspect de la divinité.
Ces formules liturgiques nécessitent d’une part un certain temps, mais aussi la connaissance des mots et des gestes exacts et éventuellement d’éléments rituels précis, telle que la fumée de consécration etc. Le façonnage en détail est laissé à la discrétion du joueur Prêtre et du maître, néanmoins, certaines propositions sont données dans les Liturgies les plus répandues. Par mesure de jouabilité, nous avons uniformisé quelques conditions sur les Liturgies (comme la durée du rituel, les PK nécessaires, la sphère d'activité etc.). (Voir les Liturgies, plus bas).
Le « miracle » provoqué par une liturgie n’a pas toujours un effet arrangeant mais en aucun cas, il n’a d’effet chaotique. Il n’y a aucune liturgie qui provoque la moindre destruction chaotique- même après une tempête de glace de Firun, aucune ruine n’est dispersée dans le secteur en désordre. Une autre caractéristique typique est que généralement, l’effet miraculeux est accompagné par une petite manifestation surnaturelle en rapport avec la nature du dieu : Vous entendrez un grondement de tonnerre lointain pour Rondra, vous sentirez un souffle à l’odeur de rose pour Rahja ect. (vous trouverez quelques propositions dans la description des différentes églises.). Ces « effets secondaires » ne sont pas toujours les mêmes et prennent toujours une forme imprévisible –ils doivent toutefois être provoqués de façon ponctuelle, de la même manière que les formules échouées ; et c’est touché à la profanation que d’entonner une liturgie inférieure de Praïos parce qu’on espère un peu plus de lumière.
Toutes les liturgies sont l’œuvre des Humains (à l'exception de la 'Liturgie Primaire' de l'Ordination). Ce ne sont pas les dieux qui les ont enseignés aux mortels (même si beaucoup d’églises croient en l’inspiration divine), mais les églises les ont crée comme moyens pour diriger la force des dieux dans les chemins réglés ; à cet égard, elles représentent plutôt un 'Mantra', une formule de concentration du Prêtre sur son but comme « un mot de la force » qui serait déjà chargé de Karma. Le texte d’une prière rituelle (naturellement respectueux) peut être récité avec toute la volonté sans que l’effet se produise alors que certaines prières usuelles cheminent sans l’utilisation de la force de Karma comme les prières de bénédiction traditionnelles.
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Modificateurs des Epreuves de Miracles
L’harmonisation de sa propre volonté, de l’effet souhaité, des principes de la divinité, de la puissance réglée du karma n’est pas simple et peut varier selon différents facteurs de modification. Les chiffres suivants doivent être perçus comme des indications d’ordre général et le maître a toujours le dernier mot quant à la valeur de telle modification dans une situation concrète.
Selon les motivations du Prêtre (1*):
- En dehors d'une situation d'urgence : -3.
- Pour l'accomplissement d'une charge d'ordre divine ou cléricale (2*) : jusqu'à -7.
- Pour des motifs égoïstes (2*) : jusqu'à +7.
- Sous contrôle ou influence magique : +12.
- Consacré fraîchement converti (3*) : +3.
Selon le lieu :
- Dans un lieu d'une autre déité des 12 : -1.
- Dans une chapelle ou idem (ou simplement un lieu consacré) de la déité : -2.
- Dans un temple (ou lieu fortement consacré) de la déité : -3.
- Dans un lieu saint de la déité : -4.
- Loin à l'intérieur d'un territoire de n'importe quels incrédules et sceptiques : +3.
- En présence de nombreux incrédules et sceptiques : +3.
- Dans un autre monde/Globule/dans les Limbes : au moins +7.
- Sur un territoire démoniaque : au moins +7.
Selon la période (1*) :
- Lors du mois de la divinité : -1.
- Lors du jour de fête de la divinité : -3.
- Lors des jours du Sans Nom : +7.
Selon les circonstances (seulement pour les Liturgies) :
- Selon l'harmonie avec le monde (4*) : -2 à +7.
- Objectif d'une Liturgie bénissant un impie/maudit (5*) : +7/+12.
Selon l'effet souhaité :
- Miracles : selon l'affinité de la déité pour les capacités +/- 0, +6 ou +18.
- Aptitude agréable à la déité : +/- 0.
- Aptitude neutre à la déité : +6.
- Aptitude désagréable à la déité : +18.
- Liturgies : selon le degré de la Liturgie.
- Degré I : +/- 0.
- Degré II : +2.
- Degré III : +4.
- Degré IV : +6.
- Degré V : +8.
- Degré VI : +10.
- 'Liturgie augmentée' : +2 par modification.
Selon le temps depuis la dernière régénération (seulement pour la régénération) :
- 1 jour : +12.
- 2 jours : +8.
- 1 semaine : +4.
- 1 mois ou plus : +/- 0.
Prières en commun pour Liturgies (pour les offices) :
- 1 à 6 fidèles : -1.
- 7 à 12 fidèles : -2.
- 13 à 59 fidèles : -3.
- 60 et + fidèles : -5.
- Pour chaque épreuve séparée, d'un Prêtre : +3.
- Pour chaque épreuve séparée, d'un Acolyte : +/- 0.
Pour 3 PTCL* d'un Prêtre aidant : 1 PTCL de bonus.
Pour 5 PTCL* d'un Acolyte aidant : 1 PTCL de bonus.
(1*) : Pour les Miracles, ces modificateurs ne sont appliqués qu'à moitié.
(2*) : L’évaluation précise des intentions du Prêtre est difficile à régler, en général devrait prévaloir le fait que les épreuves sont plus facilement réussies lorsqu’elles lient le Prêtre à un rôle de champion de sa divinité et plus dures elles sont lorsque le Prêtre veut les employer pour se faciliter la vie.
(3*) : Sont visés, tous les consacrés dont la croyance change et les Magiciens qui ont pu être consacrés. La majoration est valable selon la fermeté de la croyance et le comportement du consacré pendant 3 ans.
(4*) : Cela veut dire que plus les effets sont en adéquation avec le monde concret et moins ils paraissent 'surnaturels', plus ils satisfont à 'l'ordre naturel', donc, plus ils sont simples à réaliser.
(5*) : Un exorcisme contre un démon qui a pris possession d'un corps, agit contre le démon lui-même, elle n'est donc pas une Liturgie de bénédiction.
Les modificateurs de Motivations, de Lieux, de Périodes et d'états d'esprit valent également pour les épreuves de Miracles visant la régénération du Karma ou la mise en œuvre des Quêtes Karmales. Pour ces dernières, une offrande adéquate apporte également une aide à l'épreuve de Miracle (selon l'offrande et le MJ).
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Fidèles et Aide aux Rituels
(p27 AG).
Etat Second
A chaque fois qu'un Prêtre fait couler le Karma à travers son corps et son esprit, il sent particulièrement et intensément la proximité de sa déité. Plus la force l'envahit, plus il sent distinctement la connexion avec sa déité. Il sent une telle proximité et connexion divine que ses besoins basiques ainsi que les problèmes de la vie courante deviennent somme toute secondaires. Que sont la fatigue, la faim, les menaces des forces de la nature ou les adversaires en comparaison de ce que l'on ressent lorsque la source divine pénètre dans chaque particule de ton corps et ton esprit ?
Cet état bienheureux est comparable voir plus fort que ce que ressentent les enivrés ou les jeunes amoureux, il représente au moins une preuve tangible que les dieux peuvent s'intéresser aux petites affaires des mortels.
Le mauvais coté de l'Etat Second divin tient au fait qu'il est clairement difficile au Prêtre de se concentrer sur les choses quotidiennes pendant un moment, simplement parce qu'il leur attribue moins de valeur et que ses pensées voyagent toujours dans les sphères lointaines. Justement, pour le défenseur d'une déité, qui voyage, cela peut s'avérer gênant voir dangereux.
Bien qu'en termes de règles, cela se concrétise par des malus, en roleplay, l'Etat Second est une source de sentiments de bonheur et doit être représenté par le joueur du Prêtre comme cela. L'euphorie d'un Prêtre de Praios prend naturellement une autre forme que celle d'un Prêtre de Péraine. Mais, ils ont en commun qu'ils sont bien plus sûrs d'eux lorsqu'ils sont en Etat Second et partent du fait que quoiqu'il arrive leur dieu triomphera. Ils ont le sentiment de détenir certains secrets de l'univers et de voir derrière tout, la volonté de leur déité agir et enfin, ils semblent sortir d'eux-mêmes pour se perdre dans une considération mystique du monde. (Les Prêtres-Achazs de H'Ranga comprennent cet Etat Second un peu différemment. Ils sentent le regard de leur dieu qui les examine- une expérience spirituelle avec une immense peur qui possède les mêmes conséquences que ci-dessus.)
Il est tout à fait possible au MJ d'accorder au Prêtre qui entre dans de grands Etats Seconds, des révélations divines, d'autant qu'elles conviennent à la trame de l'aventure ou de la campagne. Les révélations ne sont jamais claires, de cours aperçus que l'esprit mortel ne peut normalement pas comprendre. Le Prêtre lui-même les ressent comme des visions nébuleuses et mystérieuses.
Règle pour l'Etat Second
Le Prêtre obtient un nombre de points d'Etat Second égal aux PK qui s'échappent d'un Miracle ou d'une Liturgie; une Liturgie qui coûte 15 PK cause 15 Points d'Etat Second.
Les Points de Karma libérés lors des épreuves de Miracle échouées augmentent aussi l'Etat Second. Selon le niveau d'Etat Second, le Prêtre subit un malus pour toutes ses épreuves d'Attributs Principaux et d’Aptitudes ainsi que pour les jets d'ATT, PRD, Combat à Distance.
Le malus correspond à 1/10 des Points d'Etat Second pour les épreuves d'Attributs Principaux et les jets sous ATT, PRD, CàD; et à 1/10 (x3) pour les épreuves d’Aptitudes.
Ce malus est valable pour toutes les activités qui n'ont rien à voir directement avec l'accomplissement de la volonté divine. Sont exclus : Les épreuves de Miracle, les épreuves sur les Aptitudes qui sont agréables à la déité et les épreuves d'Attributs Principaux ou d’Aptitudes qui sont momentanément augmentés à l'aide du Karma.
L'Etat Second baisse la régénération de l'EA autour du malus calculé (1/10 des Points d'Etat Second).
L'Etat Second s'amenuise au rythme de 1 Point par heure, tant qu'il s'occupe de choses classiques. S'il réalise d'autres Miracles ou Liturgies, la dépense de PK vient se cumulée aux Points d'Etat Second déjà engendrés.
Tout le temps qu'il passe en méditations ou prières pour la récupération des PK (ou d'autres motifs), l'Etat Second ne diminue pas. Pendant le sommeil, l'Etat Second s'amenuise de 2 Points par heure.
Il est possible, à force de cumuler, d'atteindre un haut niveau d'Etat Second, un bon exemple sont ceux qui se retirent dans un lieu d'ermitage ou un cloître et qui passent là, 20 heures par jour en prières méditatives pour pouvoir éprouver plus intensément la présence de leur déité. Pour les Prêtres joueurs, ce n'est pas vraiment une possibilité -mais tant de mystiques ont embrassés durablement ou temporairement cette vie.
Les Acolytes qui participent à un rituel Karmal, reçoivent 1/10 des Points d'Etat Second du Prêtre, les profanes reçoivent 1/50 des Points.
L'Etat Second, n'est pas une maladie ni un état d'âme malsain -bien au contraire- et donc les Aptitudes de médecine visant à traiter cet état sont sans aucun effet.
Apprentissage des Liturgies
Les églises protègent leurs liturgies comme de riches outils et armes de traditions de la croyance – ainsi, ils veillent à ce que chaque jeune Prêtre n’apprend pas immédiatement toutes les choses les plus secrètes de la croyance.
Pour apprendre une Liturgie, un Prêtre doit d'abord posséder une valeur de Connaissance des Liturgies qui correspond au triple du degré de la Liturgie qu'il veut apprendre. Puis il doit rendre visite à un temple ou à un monastère dans lequel la Liturgie souhaitée est enseignée, le professeur qui l'enseigne doit :
* Maîtriser la Liturgie souhaitée,
* Posséder la Liturgie Endoctrinement que seuls les enseignants connaissent et qui harmonise l'esprit de l'élève à cette forme spéciale de la déité, et
* Etre disponible et volontaire pour transmettre cette Liturgie à l'élève correspondant.
A propos de cette dernière condition, plus rares sont les Liturgies plus il peut être demandé certaines choses à l'élève : des quêtes spéciales pour le temple, ou pour l'église en général, un niveau d'Etat Second déterminé ou d'autres conditions.
L'instruction d'une Liturgie dure deux jours par Degré de celle-ci et demande une épreuve de Miracle (avec le modificateur du Degré de la Liturgie) couronnée de succès. Si l'épreuve est un échec, on peut répéter la période éducative et retenter l'épreuve avec un malus supplémentaire de 3 points. La dépense de Karma liée au Degré de la Liturgie est effective et entraîne également un Etat Second (même si l'effet de la Liturgie n'est pas forcément déclenché). Les PK permanents utilisés, le cas échéant ne sont imputés qu'en cas de réussite à l'épreuve.
L'apprentissage d'une Liturgie coûte 50 xp par Degré de la Liturgie. Dans liste des Liturgies données plus bas, vous trouverez quelques variantes avec des Degrés différents. Ces variantes doivent être apprises séparément au coût de 50 xp x la différence du Degré de la Liturgie principale. Si un Prêtre d'Efferd possédant la Bénédiction du Bateau (Degré III) veut apprendre Bénédiction du Navire (Degré IV) pour les embarcations plus grandes, il devra dépenser 50 xp (IV - III = I, donc 50 xp). Il n'y aucune modification par rapport à la procédure susmentionnée, concernant les conditions d'instruction, la durée d'enseignement et l'épreuve de Miracle.
L'apprentissage de Liturgies Générales qui ne sont pas connue de la propre église du Prêtre, s'effectue sur un Degré de plus que celui normalement requit; les Liturgies Spéciales des autres cultes sont si étrangères à la propre compréhension de la croyance respective du Prêtre qu'il lui est impossible de les apprendre.
En Aventurie (de nos jours), aucune méthode n'est connue pour retranscrire complètement des Liturgies (y compris la liaison du Karma avec la divinité) par écrit ou de les fixer sur un objet; probablement parce qu'une Liturgie demande toujours l'harmonisation de quatre composants : le Prêtre lui-même, la Liturgie, la réalité et la divinité. Cependant, dans de vieux textes mythologiques, il est dit que dans les temps anciens, c'était certes rare mais pourtant possible.
Inspiration
Il est tout à fait possible que le Prêtre reçoive non seulement des visions et orientations lors de son union avec sa divinité, mais aussi que cette union lui apporte un aperçu sur certains aspects déterminés de l'harmonie divine qui n'est rien d'autre que le noyau Karmal d'une Liturgie. Peut-être que le Prêtre développe une autre forme de rituel, peut-être reconnaît-il les gestes et les mots nécessaires inconnues jusque là -et aussi, rarement, il peut par l'entremise divine et la situation, acquérir une Liturgie totalement nouvelle.
En termes de règles cela signifie : A chaque fois qu'un Prêtre tire trois 1 à l'épreuve de Miracle lors d'une phase de régénération Karmale ou deux 1 lors d'une Quête Karmale, le MJ peut accorder au Prêtre (selon son expérience, les conditions de vie et sa valeur de Connaissance des Liturgies) une Liturgie adéquate de la liste plus bas ou éventuellement une Liturgie totalement nouvelle. L'acquisition d'une telle Liturgie 'inspirée' n'exige aucune dépense d'xp.
Ecrire ses Propres Liturgies
L’écriture d’une prière ou d’une cantique est une activité méritoire pour un Prêtre. Ceux qui y arrive, leur permet en effet d'orienter la force du dieu vers une nouvelle voie. Car l'Inspiration mentionnée ci-dessus est généralement la seule méthode pour acquérir une Liturgie inédite; surtout celles avec des effets complètements nouveaux.
* Un Prêtre est en mesure de modifier les composants basiques d'une Liturgie, voir de modifier les prières ou objets de dévotion nécessaires. Il doit cumuler au moins 100 Unités de Temps (voir Apprentissage des Aptitudes) par Degré de la Liturgie avec des chants et prières et ainsi cumuler avec des épreuves de Miracle des PTCL* pour atteindre le quintuple du Degré de la Liturgie. Le modificateur de base pour ces épreuves de Miracle correspond au modificateur appliqué selon le Degré de la Liturgie. Les épreuves de Miracle peuvent être soulagées avec les PApt* d'épreuves d’Aptitude Dieux / Cultes (y compris la spécialisation) : Pour chaque 7 PApt*, l'épreuve de Miracle est soulagée d'un point; une épreuve d’Aptitude manquée complique l'épreuve de Miracle de 7 points.
Une Liturgie dont un Prêtre s'est occupé très intensivement avec cette procédure est plus facile, pour lui, à célébrer de 3 points. Ce processus coûte 10 xp par Degré de la Liturgie.
* Il est également possible de modifier la portée et la durée d'effet de base d'une Liturgie. Le Prêtre doit pendant une année accumuler autant de PTCL* sur des épreuves de Miracle de la Liturgie modifiée, que le Degré de la Liturgie x10, correspondant à une épreuve par mois. Le modificateur de base pour ces épreuves de Miracle correspond au modificateur appliqué selon le Degré de la Liturgie. Avec ces épreuves, la moitié du total nécessaire est cumulé par les PK des Liturgies réellement célébrées (avec éventuellement les PK permanents).
Une telle Liturgie possède un Degré de plus que la Liturgie de base dont elle est tirée (même si les modifications spontanées exigent un Degré plus élevé) et ne souffre d'aucune autre majoration due aux valeurs modifiées. Le 'révélateur' de la nouvelle Liturgie peut la célébrer avec un soulagement de 3 points. Ce processus exige 10 xp par nouveau Degré de la Liturgie et demande une médiation constante, concentration, prières et Etat Second.
Reconstruction de Liturgies
Parfois, il peut arriver qu'un maître de temple meure et il peut avoir honoré un de ses élèves en lui transmettant une Liturgie connue de lui seul. De même, il est possible que certaines mouvances d'un culte soient condamnées pour hérésie et touchées d'interdiction d'enseigner, voir les derniers représentants d'une branche ecclésiaste trouvent tous la mort dans une catastrophe. Dans tous ces cas, il est parfois possible de retrouver des informations oubliées pour la réalisation correcte d'une Liturgie (cela peut être des prières, des gestuelles, une mis en place d'encens et de fumées etc) sous n'importe quelle forme (ouvrages très anciens, gravures...) ayant résistée à l'usure des siècles.
Le fait de reconstruire une telle Liturgie exige que le Prêtre effectue un travail historique sur celle-ci et montre une valeur de Connaissance en Liturgie, comme s'il devait apprendre une Liturgie d'un Degré de plus que la Liturgie retrouvée. Il doit également maîtriser la langue et l'écriture utilisées à au moins trois quarts de la complexité de celles-ci.
Pour le travail de reconstruction propre, le Prêtre doit accumuler les PTCL* à raison d'une épreuve de Miracle toutes les semaines et pendant plusieurs semaines (20 x le Degré de la Liturgie). Les Aptitudes suivants peuvent être employés : Dieux / Cultes, Récits / Légendes, Histoire. Pour chaque 7 PTR pour une épreuve de ces Aptitudes, l'épreuve de Miracle est soulagée de 1 point. La difficulté de base de l'épreuve est équivalente à un rituel correspondant; selon la qualité des textes, l'épreuve peut être compliquée ou soulagée (très rarement).
Le Prêtre doit s'occuper de la Liturgie pendant au moins 10 UT par semaine pour pouvoir réaliser une épreuve. Ces épreuves n'utilisent toutefois pas de Karma. Le découvreur et reconstructeur de nouvelles Liturgies peut ensuite réaliser celle-ci avec 3 points de soulagement à l'épreuve de Miracle. La reconstruction coûte 10 xp par Degré de Liturgie.
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